
Cette peinture de l’artiste contemporain russe Georgy Kurasov démontre comment le mythe de la femme séduisante à bicyclette perdure dans notre imaginaire. Sur un fond de scène cubique, cette cycliste affriolante doit choisir entre maintenir son chapeau sur sa tête ou recouvrir ses jambes en cuissardes.
The Unique Cycling Club of Chicago is all that its name implies. One of its laws is that on all runs bloomers and knickerbockers shall be worn, and two members who disobeyed this rule recently met with a punishment that they will not forget soon. Union park was the rendezvous for the last run, and 50 members turned out. The president, Mrs. Langdon, and the captain, Miss Bunker, observed two women wearing short skirts over their bloomers.
“Take the skirts off,” ordered Captain Bunker.
“Indeed we won’t.” was the reply.
A crowd of 200 had collected to see the start. The president and the captain held a consultation, and then, taking several; strong armed members with them, fell on the skirt wearers and stripped them down to their bloomers.
“It was done in all seriousness,” said Mrs. Langdon. “The club rules are made to be kept and not to be broken. Why did we take off the skirts in public? For no other reason but to make examples of the offenders. They publicly defied our rules and were punished accordingly.” —American Wheelman
L’image de la cycliste reprise dans les productions artistiques et littéraires
par le Monde
Evalyn Parry est une artiste, interprète, compositeur canadienne. Activiste féminine, ses textes entremêlent l’histoire sociale et sa propre autobiographie pour produire au rythme d’une musique folk de véritables manifestes à l’égard de la situation féminine. Dans l’album tiré de son spectacle SPIN, ses textes font de nombreuses références à l’histoire notamment du cycliste sportif féminin du XIXème siècle à nos jours en évoquant par exemple Annie Londonderry. Elle y présente la bicyclette comme l’objet des transformations sociales par excellence. On retrouve ses chansons à la libre écoute sur son site ainsi que des extraits de sa tournée où l’on remarque que sa boîte à percussion n’est autre qu’une vieille bicyclette vintage.
• Don’t be a fright.
• Don’t faint on the road.
• Don’t wear a man’s cap.
• Don’t wear tight garters.
• Don’t forget your toolbag
• Don’t attempt a “century.”
• Don’t coast. It is dangerous.
• Don’t boast of your long rides.
• Don’t criticize people’s “legs.”
• Don’t wear loud hued leggings.
• Don’t cultivate a “bicycle face.”
• Don’t refuse assistance up a hill.
• Don’t wear clothes that don’t fit.
• Don’t neglect a “light’s out” cry.
• Don’t wear jewelry while on a tour.
• Don’t race. Leave that to the scorchers.
• Don’t wear laced boots. They are tiresome.
• Don’t imagine everybody is looking at you.
• Don’t go to church in your bicycle costume.
• Don’t wear a garden party hat with bloomers.
• Don’t contest the right of way with cable cars.
• Don’t chew gum. Exercise your jaws in private.
• Don’t wear white kid gloves. Silk is the thing.
• Don’t ask, “What do you think of my bloomers?”
• Don’t use bicycle slang. Leave that to the boys.
• Don’t go out after dark without a male escort.
• Don’t go out without a needle, thread and thimble.
• Don’t try to have every article of your attire “match.”
• Don’t let your golden hair be hanging down your back.
• Don’t allow dear little Fido to accompany you
• Don’t scratch a match on the seat of your bloomers.
• Don’t discuss bloomers with every man you know.
• Don’t appear in public until you have learned to ride well.
• Don’t overdo things. Let cycling be a recreation, not a labor.
• Don’t ignore the laws of the road because you are a woman.
• Don’t try to ride in your brother’s clothes “to see how it feels.”
• Don’t scream if you meet a cow. If she sees you first, she will run.
• Don’t cultivate everything that is up to date because yon ride a wheel.
• Don’t emulate your brother’s attitude if he rides parallel with the ground.
• Don’t undertake a long ride if you are not confident of performing it easily.
• Don’t appear to be up on “records” and “record smashing.” That is sporty.
Ces 42 règles sexistes sont destinées implicitement aux femmes au vu du contenu de leurs indications. Ces points n’interdisent en aucun cas la pratique cycliste féminine mais néanmoins y décourage fortement. On peut noter que cette offensive contre les « bloomers » de Chicago se déroule un an après la mort de la militante pour le droit des femmes et notamment pour la réforme vestimentaire Amelia Bloomer.
List of « Don’t » for women rides, The New York World, 1895 (United States)
Article “Bloomers in Chicago”, The Oswego Palladium, 11 juillet 1895 (United States)
Les 42 règles (ci-dessus) sont publiées par le journal américain The New York World suite aux polémiques que provoquait l’accoutrement sportif des femmes cyclistes dans certains lieux publics. En effet, de nombreuses perturbations sociales se sont manifestées au Cycling Club of Chicago comme le démontre cet article.
Huile sur toile, A Bicycle Drive, de Georgy Kurasov 30 x 30, 2015
© Georgy Kurasov
A 12 ans, Wadjda rêve de pouvoir faire la course en bicyclette au côté de son ami Abdallah dans les rues de la banlieue de Riyad, capitale saoudienne où elle grandie. Inscrite au concours de récitation coranique organisé par son école, elle espère remporter la première place pour pouvoir en acheter une grâce à la somme mise à prix. En effet, sa mère, en accord avec les lois et les mentalités d’un pays dans lequel seuls les garçons sont autorisés à conduire une bicyclette, refuse de lui en offrir une. La bicyclette serait une menace pour la vertu de sa fille.
Long-Métrage, Wadjda de Haifaa Al-Mansour, 2013. (Arabie Saoudite)

Ce film est divisé en trois parties. Chacune d’entre elles nous conte l’histoire d’une femme iranienne d’un âge différent et de son rapport avec la liberté dans un pays où le poids des traditions, des mentalités et de la religion est conséquent. Ainsi, nous découvrons le combat d’une jeune femme qui souhaite participer à une course cycliste contre l’avis de son mari menaçant de la répudier.
