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Des peintures en Italie

Sur cette toile, Giuseppe Migneco peint une scène légère d’une « Promenade à Bicyclette » d’un homme et d’une femme. Le peintre, caractérisé d’artiste néoréaliste aime reproduire la réalité socio-économique de son époque et la culture globale qui en découle. C’est ainsi que nous pouvons deviner qu’il n’était ni rare ni choquant de rencontrer un couple à vélo à l’époque où la bicyclette logeait dans tout les foyers. Elle fut progressivement remplacée par l’automobile comme premier moyen de transport dans les années 70. De plus, l’enchevêtrement des corps sur une bicyclette exalte une scène d’amour et de tendresse entre deux individus, l’homme conduisant sa compagne telle une mariée en robe blanche, bouquet en main.

Huile sur toile, Passeggiata in bicicletta, de Giuseppe Migneco 80 x 60, 1967

Peinture sur Masonite, Senza titolo (figura con bicicletta), de Alberto Savinio 23 x 26, 1947

© GNAM, Galerie Nationale d’Art Moderne et Contemporain de Rome

Alberto Savinio a joué un rôle essentiel dans la constitution du surréalisme. De parents italiens mais né à Athènes, il grandit en Grèce et s’imprègne de la mythologie antique. Cette représentation qu’il fait de la femme à bicyclette nous rappelle le mythe d’Europe chevauchant Zeus transformé en taureau blanc pour la séduire et la substituer de la surveillance de son père Agénor. En effet, la femme à tête d’oiseau mais reconnaissable par son corps, tient les cornes d’un animal semblable en guise de guidon. Ce tableau ferait-il allusion au danger qu’incarne pour certain ce moyen de locomotion en éloignant les femmes de leurs tutelles ? En amazone sur son deux roues, la cycliste nous parait fière et légère. Dépourvue de cheveux, son foulard froncé au vent crée l’idée de vitesse et de mouvement liées à la pratique vélocipédique.

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