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À la fin du XIXème siècle, le cyclisme rencontre un nombre correct d’adeptes au Portugal. En 1897, on décompte 6 000 bicyclettes dans le pays. Cependant, ce nombre est bien plus petit que dans d'autres pays d’Europe. Parmi les raisons qui sont invoquées pour expliquer le lent développement du cyclisme au Portugal, il y a celle du coût des vélos ainsi que le manque probable d’infrastructures permettant la pratique de l’activité vélocipédique. Certains témoignages de l’époque mentionnent l’état épouvantable des routes qui affaiblissent les aspirations du débutant pour se lancer dans de longues excursions. Peu d’industries portugaises trouvent fortune en se lançant dans la production de bicyclette. Par conséquent, on trouve au XXème siècle de nombreuses marques de bicyclettes étrangères sur le marché portugais. Fraîchement importées, elles étaient relayées localement  par des détaillants. A Lisbonne par exemple, on retrouve les cycles Clement du commerce Santos Beirão e Henrique, très appréciés des classes aisées de la société pour « leur élégance à la française » et les cycles Peugeot sous l’agent de José d'Orey & Co., très populaires pour avoir d’innombrable fois sponsorisés les champions de Grands Prix du Portugal. 

L'industrie de la bicyclette pour la femme en Portugal

"COLOMBIA CHAINLESS"

L’américaine Columbia a été l’une des premières marques de bicyclette présente sur le marché portugais. Fondée en 1877, la société Columbia fabrique à partir de 1898 son produit le plus emblématique aux Etats-Unis et à travers le monde, dont notamment au Portugal : la Columbia Chainless. « Sans chaîne », cette bicyclette utilise un système de transmission de mouvement par un joint de cardan. Dans son catalogue, on dénote 50 modèles de bicyclettes pour Homme et 51 modèles de bicyclettes pour Femme qui utilisent cette innovation technique.  

Órbita est la marque de bicyclette portugaise la plus importante et la plus ancienne en activité de nos jours. Son siège est situé à Águeda, au centre du Portugal. Cette société est née le 2 février 1971 grâce aux investissements du groupe Miralago, fondé en 1956, qui fabriquait uniquement à l’époque des composants pour l’industrie du motocyclisme et du vélo. En raison de cette vocation, ce groupe a souhaité étendre sa production à travers l’aventure Órbita et y a détenu 95% des parts. Dans les années 90, Miralago prend une place de plus en plus prépondérante sur le marché international. Ses produits conquièrent l’Espagne, la France et l’Allemagne tout en gagnant en qualité. Aujourd’hui, 70% de la production d'Órbita est exportée dans 15 pays en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord. Par exemple, les 23.000 vélib’ disponibles à Paris ont été produits par l’industrie Órbita. Le reste de la production est destiné au marché portugais. Órbita a également augmenté sa participation. Aujourd’hui, elle détient un poste majoritaire de 66,66% garantissant ainsi une position de premier plan dans la Ligne cycliste portugaise. Órbita fabrique une large gamme de types de vélos, y compris des vélos utilitaire, de montagne, de course, de tourisme, ainsi que des hybrides (vintage, tricycles, vélos pliants), des cruisers et des BMX. De même, la société produit des modèles spécifiques pour les femmes, pour les hommes et pour les enfants.  

"Órbita-Bicicletas Portuguesas,Lda."

Logo de la Bicyclette Columbia Chainless

La Chainless Safeties, catalogue de 1897.

La Chainless Safeties, Modèle  51 pour Femme de 1897.

Órbita Alloy Folding Bike 20'' w/o Mudguards, Production Órbita pour 2017.

Vélib’ de Paris, Production Órbita pour 2007.

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